Le vendredi 3 juin et le samedi 4 juin à 17h

A l’occa­sion des repré­sen­ta­tions de danse Jiuta-mai, le grand cri­ti­que de kabuki Tamotsu Watanabe don­nera deux confé­ren­ces

Qu’est-ce que le kabuki ?

「歌舞伎とは」
Vendredi 3 juin à 17h

Le théâ­tre kabuki est né au Japon au XVIIe siècle. Tamotsu Watanabe pré­sen­tera en détails les cinq carac­té­ris­ti­ques essen­tiel­les de cet art. Tout d’abord, les spé­ci­fi­ci­tés de la struc­ture de la scène (hana­mi­chi, scène tour­nante, trap­pes, rideau...) qui entraî­nent une rela­tion entre le public et la scène dif­fé­rente de celle des théâ­tres habi­tuels. Le kabuki raconte avec lyrisme des his­toi­res du passé, tout comme les théâ­tres clas­si­ques du monde entier, du Mahâbhârata aux tra­gé­dies grec­ques. Il est un théâ­tre masqué, à l’instar d’autres théâ­tres tra­di­tion­nels japo­nais (, kyôgen, bun­raku). Bien sûr, les acteurs ne por­tent pas de véri­ta­bles mas­ques mais un épais maquillage qui accen­tue exa­gé­ré­ment les expres­sions. Autre par­ti­cu­la­rité du kabuki, que l’on retrouve dans les théâ­tres pré-moder­nes du monde entier, les rôles fémi­nins sont inter­pré­tés par des hommes, les onna­gata. Enfin, les tech­ni­ques de jeu sont pro­pres à cet art. 
Connaître ces cinq carac­té­ris­ti­ques vous per­met­tra de bien com­pren­dre ce qu’est le kabuki, et même le théâ­tre contem­po­rain.

Musique de shamisen et danse traditionnelle japonaise

「三味線音楽と日本の古典舞踊」
Samedi 4 juin à 17h

Le sha­mi­sen est un ins­tru­ment à cordes intro­duit au Japon via la Chine et l’île d’Okinawa au XVIe siècle. Cependant, une fois arrivé dans l’Archipel, il a été com­plè­te­ment trans­formé. Cette trans­for­ma­tion est une par­ti­cu­la­rité bien connue de la culture japo­naise. 
La musi­que de sha­mi­sen s’est déve­lop­pée d’une part dans les théâ­tres, d’autre part dans les res­tau­rants des quar­tiers de plai­sir où, asso­ciée à la danse, elle a donné nais­sance au Jiuta-mai. Cette danse reprend cer­tai­nes his­toi­res du théâ­tre nô et des chan­sons en vogue à l’époque. Dans les res­tau­rants d’Osaka et de Kyôto, à la lumière de bou­gies, la danse tra­di­tion­nelle japo­naise s’est ainsi épanouie devant quel­ques clients soi­gneu­se­ment choi­sis... Le Jiuta-mai et les danses exé­cu­tées dans les théâ­tres sont les deux cou­rants essen­tiels de la danse tra­di­tion­nelle japo­naise. Comme pour le sha­mi­sen, leur évolution a connu des trans­for­ma­tions radi­ca­les.