Samedi 9 juin 2012 à 15h

Conférence de Yôichirô Satô, professeur de l’Institut de la Recherche pour l’Homme et la Nature à Kyôto
Commentateur : Augustin Berque, directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences sociales

Les milieux humains sont tou­jours his­to­ri­ques. Cependant, la recher­che a tra­di­tion­nel­le­ment tendu à négli­ger cette his­to­ri­cité, consi­dé­rant le milieu comme un inva­riant qui déter­mi­ne­rait les struc­tu­res socia­les, les cou­tu­mes, voire jusqu’au carac­tère des peu­ples. Ces vues sont très dis­cu­ta­bles. À une échelle d’envi­ron dix mille ans, les milieux chan­gent diver­se­ment au gré des fluc­tua­tions cli­ma­ti­ques et des acti­vi­tés humai­nes. Par exem­ple, l’idée que l’Asie cen­trale a tou­jours été une zone aride est aujourd’hui remise en ques­tion. Et géné­ra­le­ment, nous devons reconsi­dé­rer non seu­le­ment l’inci­dence des chan­ge­ments envi­ron­ne­men­taux sur les civi­li­sa­tions, mais en retour également la res­pon­sa­bi­lité des civi­li­sa­tions dans ces chan­ge­ments, y com­pris les catas­tro­phes comme celle du 11 ­mars 2011.