Le Vent se lève, dernière création de Miyazaki, est une fresque historique retraçant le parcours d’un jeune ingénieur qui, pour réaliser son rêve de construire des avions, accepte de mettre son talent au service du militarisme. Il y a dans ce récit une dimension faustienne et romantique qui reflète bien l’atmosphère intellectuelle des années 1930. Mais on peut se demander si ce film, qui a valeur de testament, n’est pas aussi une métaphore de la propre expérience de Miyazaki, de son propre rapport au succès et à l’histoire, lui qui est devenu l’un des porte-étendards de la créativité nippone sur la scène internationale.
Conférence donnée par Michael Lucken, professeur à l’INALCO, spécialiste de l’art et de l’histoire du Japon moderne.