Jeudi 25 et vendredi 26 avril à 20h / Samedi 27 avril à 17h
Une rencontre avec Matsuo Suzuki aura lieu le vendredi 26 avril à l’issue du spectacle
Révélé dans les années 90, Matsuo Suzuki est une icône de la culture japonaise contemporaine. Humour noir, inventivité de l’écriture, mises en scène trash et amour pour les exclus de la société caractérisent ses pièces. La MCJP présente pour la première fois hors du Japon cet artiste majeur avec une œuvre phare, Le journal d’une machine. Une description décapante de relations perverses par un génie du théâtre nippon.
Satirique, souvent grotesque, Le Journal d’une machine dépeint la complexité des liens d’amour et de haine qui unissent quatre personnages : un directeur d’usine castré, sa femme qu’il bat régulièrement, son frère enchaîné pour un viol, une fétichiste des machines. C’est un microcosme familial au bord du chaos que nous montre Matsuo Suzuki, tournant en dérision la violence et les discriminations propres à la société japonaise.
Matsuo Suzuki crée en 1988 la compagnie de théâtre Otona Keikaku dont il écrit et met en scène la plupart des pièces. Son univers extravagant devient vite extrêmement populaire auprès de la jeune génération. Il reçoit les prestigieux prix Kunio Kishida en 1997 et Golden Arrow Theater Award en 2001. Aujourd’hui, il est également romancier (nominé à deux reprises au prix Akutagawa), essayiste, réalisateur de films…
Le journal d’une machine, pièce créée en 1996, a marqué l’histoire du théâtre japonais. Avant d’être présentée à la MCJP, elle est reprise en mars 2013 au Tokyo Metropolitan Theater dans une nouvelle mise en scène et une distribution remarquable, dont Anne Suzuki, actrice également réputée dans le cinéma.